Bien que tout juste revenu de Serbie, après le CM U20, nous avons déjà pu rencontrer le coach de l’équipe nationale Danny Peeters à la patinoire d’Herentals, venu suivre attentivement l’entraînement que la FRBHG avait planifié pour les gardiens. Nous avons naturellement demandé à Danny comment s’était déroulée la semaine passée à Novi Sad .
“Eh bien, ce fut une semaine très instructive pour le groupe des joueurs ainsi que pour le staff qui a su en tirer bon parti. Après le match d’ouverture contre la Chine, le groupe était naturellement enthousiaste ! Ensuite, après cette solide prestation de nos couleurs, nous avons trébuché face aux rugueux Roumains. L’atmosphère et l’entrain restèrent néanmoins optimaux. Après la journée de repos, nous avons décroché un beau succès aux dépens des Australiens et ensuite, nous avons logiquement été battus par l’Espagne et la Serbie. Dommage que nous n’ayons pas pu revenir avec une médaille et cela doit quand même sérieusement nous amener à réfléchir. Si vous voyez l’Espagne, avec seulement cinq clubs sur son territoire, avec une solide formation des jeunes et un sérieux encadrement, elle parvient grâce à ce dernier et à ses structures à être clairement meilleure que la Belgique. Nous devons constater que plusieurs de nos juniors doivent encore fortement travailler leurs techniques de base. Contre des adversaires plus forts, ces points à perfectionner sont tellement apparus évidents que nous devons, ici en Belgique, rapidement y réfléchir. Si nous voulons progresser, nous devons investir dans les jeunes, dans des entraîneurs pour juniors et dans tous les niveaux de la structure. Un joueur U20 qui sous la pression n’est pas capable d’effectuer une passe précise de cinq mètres ou qui, à ses 18 ans, manque de dextérité dans le patinage, il s’agit là du bilan actuel du travail au sein des clubs. Aussi bien les clubs que la fédération doivent créer une formation certifiée et structurée pour le hockey sur glace; chacun, à son niveau et avec ses ressources, mais avec des priorités précises, peut et doit apporter sa contribution. Des entraîneurs qualifiés sont indispensables, les garçons après leur carrière de joueur doivent s’efforcer de contribuer à la formation des jeunes. Ces connaissances et expériences ne doivent pas se perdre, nous devons les conserver, au niveau de l’encadrement et des structures. L’analyse vidéo, chez nos voisins, va de soi. Chez nous, c’est souvent inconnu. Nous ne parlons pas ici de budgets monstres mais de nous concentrer sur des objectifs précis. Pour ce qui est du tournoi, il est clair que notre classement est conforme à notre rang, les trois premiers étaient au-dessus du lot. Mais ce qu’un Espagnol fait ou ce qu’un Serbe parvient à faire, la Belgique doit le viser.”