En repensant au récent championnat du Monde U18 à Belgrade, nous pouvons dire que nos joueurs ont disputé la plupart de leurs rencontres selon leurs moyens.
En tant que groupe, notre sélection juniors a évolué durant un match en deçà de son niveau, contre l’Australie. Les autres confrontations, nos jeunes ont bien joué mais ils n’ont pas su marqué les buts nécessaires à la victoire. Nos petites erreurs se sont payées cash alors que nous n’avons pas été en mesure de profiter de celles de nos adversaires. Les équipes rencontrées ont sérieusement progressé au cours de l’année écoulée; elles possèdent plus de joueurs, avec de meilleures compétences et une meilleure condition. Nous disposons d’un certain nombre de joueurs ayant parfaitement le niveau pour évoluer, par exemple, en Division 2. Dans notre sélection, un certain nombre d’autres sont aussi un peu limités et c’est sans doute lié au fait que beaucoup d’entre eux n’ont que 16 ans.
Parfaire ses aptitudes et sa condition, voilà bien des paramètres dont une équipe nationale ne devrait pas avoir à s’occuper. Ils doivent se peaufiner toute l’année, même durant l’été, par les joueurs eux-mêmes, si ce n’est dans leurs clubs. Au sein des sélections nationales, on peut juste parfaire la tactique, via le travail en équipe, en simulant des situations de jeu. Ceci ne peut être efficace qu’en œuvrant avec des éléments disposant d’un niveau comparable et ayant la condition pour jouer entièrement cinq rencontres, en huit jours, tout en participant aussi à un certain nombre d’entraînements. Au cours de ces dernières années, le niveau de la division 2B a progressé mais pas celui du Team Belgium. De quel avantage naturel ou structurel des pays tels que l’Espagne, la Serbie ou l’Australie peuvent se prévaloir par rapport à nous ? Aucun ! C’est toute l’année qu’on doit travailler davantage, joueurs, entraîneurs et clubs. La conclusion principale est que les joueurs n’ont pas les qualités satisfaisantes correspondant au niveau 2B. Cet état de fait ne pourra être modifié que si la fédération et les clubs, autant l’une que les autres, travaillent de concert à l’amélioration du niveau du hockey sur glace. Il faut travailler, s’entraîner, investir et ce toute l’année et à tous les échelons.